Aux armes, etc…

Aux armes

Bernard tenait beaucoup à l’appartement qu’il a occupé pendant plusieurs années, situé au-dessus de son atelier-galerie. Même s’il avait déménagé à quelques kilomètres, pour s’installer près des marais de Saint Hilaire de Riez, il continuait d’y conserver une partie de ses affaires, de ses souvenirs –vêtements, photos, vinyles, livres-, et montait même parfois y faire une petite sieste pendant le rush de la saison. L’appartement conserve encore une grande partie de ces objets, qui racontent un moment de sa vie, comme ceux dont il est question dans ce post. Ces dessins sont ceux de plusieurs tee-shirts que Bernard a réalisés en 1992, pour un projet de commercialisation avec un copain qui travaillait dans le textile. Il ne s’agit que de prototypes (certains ont d’ailleurs disparu, malheureusement), dont la famille a pu profiter en exclusivité. Un projet un peu fou qui n’a pas abouti car il est très difficile d’obtenir une licence pour l’exploitation des images (protection des droits d’auteur). Les personnalités, chansons, les interprètes ou encore les films représentés laissent entrevoir les références de Bernard : il a choisi ceux qui l’ont marqué et qu’il a aimés.

James Dean

James Dean a incarné pour toute une génération cette ivresse de la vie, qu’il fallait « croquer à pleines dents » comme le répétait Bernard. Les voitures que l’acteur a pilotées l’ont profondément séduit, et il caressait le rêve de s’offrir, un jour, un bolide « avec des yeux de grenouille ».

C’est sans doute pour son humour gouailleur et populaire qu’il avait choisi Coluche. Il appréciait l’insolence de ses sketches tout comme les dessins de Gotlib, Wolinski, Reiser, Cabu. Il n’était pas rare qu’un Fluide Glacial traîne à la galerie parmi les piles d’Art Actu. Bernard adorait raconter des blagues d’ailleurs, surtout les plus grossières… Sans parler du Coluche-motard, car la moto faisait partie entière de la vie de Bernard.

Coluche

Gainsbarre

En 1992, Gainsbourg venait tout juste de nous quitter. C’est surtout le sarcasme de Gainsbarre que Bernard appréciait, son goût pour la provocation, son jeu du double-sens. Et sa grande créativité.

Brel, probablement parce qu’il symbolisait les chanteurs engagés et la chanson à texte française que Bernard a écoutés et réécoutés (même réinterprétés : il adorait la version de « Au suivant ! » de Arthur H). Barbara, Ferré, Brassens, Ferrat etc. offraient une alternative à la variété de l’époque et proposaient une vision critique de la société à laquelle Bernard adhérait.

Brel

Parmi les tee-shirts qui n’ont pas résisté au temps, Piaf, La vie en rose, et Yves Montand, L’Aveu.