B. Tessier
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  • Natif de Brem Sur Mer le 8 Avril 1947, Bernard Tessier est dès l‘enfance attiré par le dessin et la peinture. Vers l‘âge de dix ans il commence ses premières huiles et les vend déjà aux habitants et aux touristes de son village.

  • Alors qu‘il n‘a que 17 ans, après un apprentissage en boucherie dans la lignée familiale, il quitte sa Vendée natale pour s‘installer à Paris. Il s‘inscrit au cours du soir des Beaux-Arts et fréquente divers ateliers, dont celui de Jacob Petit. Il loue alors une petite chambre de bonne et vit chichement.

  • C‘est à Lagny sur Marne, en région parisienne, qu‘il s‘installe avec sa femme pendant quelques années et où naîtra son fils (Février 1969).

  • En 1973, il retrouve sa Vendée et s‘installe à l‘Aiguillon sur Vie, non loin de la mer dont il a tant besoin. Il pose ses pinceaux et ses couteaux à La Guitelière, une vielle maison typiquement vendéenne qu‘il restaure, et où il installe son premier atelier. Sa peinture s‘oriente alors vers le cubisme et le surréalisme, puis tend vers une nouvelle figuration. Il découvre à cette époque les plaisirs de la moto, notamment le cross, qu‘il partage avec son fils et ses amis.

  • En 1981, Bernard ouvre sa Galerie Nuances à Saint Gilles Croix de Vie, petite ville conviviale avec son port de pêche. D‘abord Quai du Port Fidèle, puis de l‘autre côté de la Vie, rue du Général de Gaulle, en 1986. Du chevalet, il en vit. Volontiers qualifié par ses amis de peintre heureux, il disait : « Plus qu‘un métier, c‘est une faÇon d‘être. J‘essaye d‘être peintre ».

  • Naissance de sa première fille

  • Pendant les années 80 il travaille à plusieurs projets collaboratifs et expositions (la série des contrebasses) avec plusieurs peintres et amis de la région.

  • Naissance de sa deuxième fille

  • C‘est également à cette époque que naît Saint Jazz sur Vie, le festivalANECDOTE N°5:
    Â l‘occasion du festival St Jazz, les musiciens s‘arrêtaient parfois faire un petit bœuf devant la galerie, au grand plaisir de Bernard qui ne manquait pas de leur offrir une petite mousse après leur set.
    de jazz de Saint Gilles Croix de Vie. Assidu des concerts donnés au restaurant de Jean-Luc Leroux, La Mangeoire, à l‘Aiguillon sur Vie, Bernard s‘investit dès la seconde édition de St Jazz, et propose aux fondateurs du festival d‘organiser, parallèlement aux concerts, une exposition de peintures et de photos sur le thème du jazz et de la musique en général. Il s‘occupera du salon Regards pendant plusieurs années.

  • Sa vie prend un nouveau tournant à la fin des années 80. Il se sépare de sa femme, s‘installe à Saint Gilles Croix de Vie dans l‘appartement au-dessus de son atelier-galerie, qu‘il restaure pour accueillir sa tribu : sa compagne, et leurs enfants respectifs. Quelques années plus tard, ils migrent vers Saint Hilaire de Riez où il s‘investit dans la rénovation d‘une longère dans les marais.

  • En 1990, à l‘occasion de la septième année de St Jazz, il signe l‘affiche du festival, puis celles de 1993 à 1999. Installées dans les loges des artistes, les affiches reçoivent signatures et dédicaces des musiciens et des chanteurs invités lors des festivals. Lors des concerts du festival, il quitte momentanément ses pinceaux pour l‘appareil photo avec lequel, sous l‘émotion de l‘instant, il capture le rythme et le mouvement qu‘il tentera, par la suite, de transmettre dans ses toiles par les couleurs et les transparences.

  • Au cours des années 90, il voyage et sa peinture avec lui. Il profite du calme de la période hivernale pour découvrir les Antilles, le Mexique, le Sénégal, Venise, la Grèce ou encore l‘Andalousie, dont il rapporte les couleurs et les ambiances dans ses toiles. Si l‘Atelier Galerie Nuances marque une pause durant l‘hiver, il reste désormais ouvert le reste de l‘année pour recevoir les clients, les gens de passage et les amis, avec lesquels il a l‘habitude de partager un café autour d‘une discussion souvent animée.

  • Il retrouve également la passion de la moto, qu‘il prend dès qu‘il en a l‘occasion pour s‘échapper lors d‘une ballade face à la mer ou dans le marais, et revenir ressourcé pour s‘installer devant son chevalet. Malgré un grave accident en 1999, qui le marque dans sa chair et l‘oblige à prendre du repos, il garde le virus de la motoANECDOTE N°4:
    L‘Atelier Galerie Nuances était également connue pour les motos anciennes garées -ou exposées?- à l‘angle de la vitrine. L‘Atelier se transformait parfois en un repaire d‘amateurs de motos, qui venaient discuter boulons avec le peintre. Passionné de motos, Bernard avait également un petit faible pour les Solex de sa jeunesse; il enfourchait souvent le sien lorsqu‘il devait "sauter faire une course"...
    , notamment celui des « anciennes italiennes», qu‘il partage avec ses enfants notamment lors des rallyes de vieilles pétroleuses.

  • L‘année de la vingtième édition de Saint Jazz, en 2003, les organisateurs choisissent de rendre hommage à ceux qui ont accompagné le festival depuis ses débuts : à l‘initiative de l‘exposition vingt ans plus tôt, Bernard est l‘invité d‘honneur (et créé l‘affiche de la vingtième), aux côtés des différents artistes qui se sont relayés au fil des années et des photographes fidèles au festival.

  • En 2006, il transforme son atelier exigu en une pièce plus spacieuse où il installe ses couleurs, ses chevalets, sa platine et ses vinyles de jazz. Il ne manque pas de conserver la vieille fenêtre derrière laquelle il s‘installe pour peindre, et profite également de l‘endroit pour aménager un petit salon où il aime s‘asseoir pour discuter avec les amis qui lui rendent visite.

By JCcorp - ©2015 Tessier ANECDOTE N°6:
Toujours plein d‘idées inattendues, Bernard récupéra un jour une partie de la coque d‘un vieux canot déglingué qu‘il avait repéré sur le port depuis quelque temps, et l‘installa dans la vitrine de son atelier-galerie pour en faire un chevalet du plus bel effet et exposer ses toiles. Bien mal lui en a pris! Car s‘il le rafiot était effectivement en piteux état, il n‘était pas pour autant abandonné... Le propriétaire, un vieux marin du coin, vint sans délai manifester son désagrément et réclamer son bien. L‘histoire s‘arrangea rapidement, et Bernard obtint du marin le droit de conserver son chevalet-bateau en échange d‘une aquarelle du vieux canot...
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